2 articles parus récemment viennent éclairer la connaissance sur le fascia et nous éclairent un peu plus sur notre pratique de fasciathérapie. De quoi renforcer l’importance attribué au traitement osseux, périosté et liquidien qui font partie intégrante des spécificités de notre approche !
Le premier porte sur la question de savoir si l’os est un fascia. Pour l’auteur, il est arbitraire de dire où s’arrête l’endo, le péri et l’épimysium et où commence le tendon, le ligament ou le périoste. Le fascia assure une continuité ininterrompue entre tous ces éléments et interpénètre l’os de la même manière que le fascia musculaire interpénètre le muscle. Dans cette perspective, le périoste (fascia selon la définition commune) est le prolongement des tendons et non pas une attache servant d’insertion. Tout comme le muscle possède des cellules musculaires dans son enveloppe fasciale, l’os contient des ostéoblastes et des ostéoclastes dans son enveloppe fasciale. L’os est un donc un fascia ossifié, qui s’est rigidifié pour s’adapter aux contraintes de compression. Sans compression le fascia perd sa raideur et redevient ligament. L’os est ainsi pleinement intégré au système fascial assurant la fonction du métabolisme osseux et la gestion des forces externes.
Titre : Bone is fascia
Auteur : S. Levin
Revue : Article publié sur Researchgate
Lien vers l’article traduit (avec l’aimable autorisation du site Ostéo4pattes – Site de l’Ostéopathie) : ici
Lien vers l’article original: ici
Lien vers la vidéo : ici
Le second porte sur la découverte de nouvelles cellules du fascia, les fasciacytes dont le rôle est de sécréter l’acide hyaluronique (ou hyalurona) et de favoriser le glissement des différentes couches fasciales : l’acide hyaluronique est produit entre le fascia profond et le muscle pour faciliter le glissement entre ces deux structures. On le retrouve aussi dans les tissus conjonctifs lâches où il garantit également le glissement en douceur des couches fasciales fibreuses adjacentes. Dans cette étude, une nouvelle classe de cellules nommée fasciacytes a été identifiée. Elle se consacre à la production de la matrice extracellulaire riche en hyalurona et les auteurs suggèrent que ces cellules sont dédiées à la production de hyalurona. Étant donné que ce liquide est essentiel au glissement du fascia, la régulation des fasciacytes pourrait affecter les fonctions des fascias, de sorte qu’elles pourraient être impliquées dans la douleur myofasciale.
Titre de l’article : The Fasciacytes: A New Cell Devoted to Fascial Gliding Regulation
Auteurs : Stecco C et al.
Revue : Clinical Anatomy
Lien vers l’article ici
Bonne lecture !