Résumé : La notion de mal être comprend pour nous des éléments qui, au-delà d’une souffrance corporelle ou psychique, peuvent influencer l’être humain dans sa globalité et en particulier dans la relation à son existence. L’originalité de la fasciathérapie, à travers le toucher manuel dit « toucher psychotonique » est de permettre au sujet de vivre une expérience nouvelle de perception de son corps. Ce vécu, établi au sein d’une relation de confiance avec son thérapeute, peut parfois le concerner et le toucher au point de le conduire à un processus de réflexion à partir de cette expérience. Ce processus peut aussi l’amener à un autre regard sur son état de santé ou de mal être. C’est bien ce processus qui a été l’objet de mon exploration à partir du témoignage des participants.
Cette enquête exploratoire qualitative est conduite auprès de trois patients suivis en fasciathérapie sur une durée de 10 à 18 mois. Le recueil de données a été fait à partir d’un entretien à directivité informative après 8 séances de fasciathérapie. L’analyse des données s’est faite selon une méthode phénoménonologique et herméneutique. Les résultats permettent d’observer un effet sur l’apaisement des douleurs physiques en lien avec le mal-être vécu, un impact positif sur la perception du corps et de son intériorité, une action de régulation du fonctionnement psychique, ainsi qu’un impact sur le rapport à soi, aux autres et au monde associé à ma découverte d’un sentiment d’existence. Cette enquête exploratoire permet de mieux comprendre comment la fasciathérapie agit sur le mal-être et par une approche somato-psychique pouvant représenter une thérapeutique alternative ou complémentaire à l’approche traditionnelle psychosomatique.
Lien vers la revue : https://www.cerap.org/sites/default/files/files_revues/reciprocites_8.pdf