Chahine M., Halimi M. (2012). Mémoire de fin d’études de Physiothérapie. Université Saint Joseph de Beyrouth (Liban).
Objectifs : Déterminer la composition de la chaîne postérieure la plus adéquate à traiter dans le cadre de la lombalgie commune chronique chez les chauffeurs de bus Libanais, ainsi que d’évaluer l’influence de la sollicitation des membres inférieurs sur la genèse et le traitement de cette lombalgie.
Méthode : 30 chauffeurs de bus Libanais, âgés de 25 à 45 ans, sont divisés par hasard en 3 groupes égaux : le 1er groupe est traité suivant la composition de la chaîne postérieure chez l’auteur Busquet (incluant l’ilio-psoas et le droit fémoral), à partir de la région lombaire jusqu’aux pieds ; le 2ème groupe est traité suivant la composition de la chaîne postérieure chez le groupe d’auteurs GDS, Myers et Paoletti (incluant les ischio-jambiers), à partir de la région lombaire jusqu’aux pieds ; alors que le 3ème groupe est traité seulement au niveau de la colonne lombaire. Le nombre de séances de traitement appliqué est 4 avec un rythme de 2 séances par semaine pendant 2 semaines. Les 3 groupes sont testés par le même protocole d’évaluation (EVA, test de Schober modifié en flexion, test d’Elsensohn, questionnaire d’Oswestry) en pré, inter et post-traitement, et sont traités par des techniques de fasciathérapie (selon Paoletti), et d’énergie musculaire (selon Chaitow). Résultats : à la fin de traitement, les trois groupes ont eu respectivement les résultats suivants : la moyenne de l’indice EVA est de 1.35 + 0.47 ; 2.3 + 0.59 et 3.05 + 0.76 respectivement ; la moyenne de l’indice de Schober est de 5 + 0.58 ; 5.65 + 0.47 et 4.4 + 0.52 respectivement ; la moyenne de l’indice d’Elsensohn est de 30.8 + 1.81 ; 30.3 + 1.49 et 30 + 1.41 respectivement ; la moyenne du score d’Oswestry est de 6.75 + 2.37 ; 10 + 2.89 et 13 + 3.07 respectivement. Par comparaison des moyennes de l’amélioration du niveau de la douleur et du niveau d’incapacité, les résultats les plus satisfaisants reviennent respectivement au groupe 1, vient après le groupe 2 et dernièrement le groupe 3. Par rapport à la mobilité lombaire en extension du tronc, les résultats sont comparables entre les trois groupes. En ce qui concerne la mobilité lombaire en flexion du tronc, c’est le groupe 2 qui a les résultats les plus satisfaisants, vient après le groupe 1 et dernièrement le groupe 3.
Conclusions : Le traitement par les techniques de fasciathérapie et d’énergie musculaire est plus efficace suivant la composition de la chaîne postérieure de l’auteur Busquet que suivant celle du groupe d’auteurs GDS, Myers et Paoletti sur les paramètres de la douleur et l’incapacité ; en ce qui concerne l’amélioration du paramètre de la mobilité lombaire en flexion, l’inverse est vrai. Les modestes résultats du groupe 3 montrent effectivement l’influence et la place importante qui occupent les membres inférieurs dans le traitement de cette lombalgie.