Dans un article du journal l’express paru le 05/10/2025 et intitulé « L’encombrant réseau du Pr Grégory Ninot, le scientifique qui prétend évaluer les médecines douces », il est indiqué que FasciaFrance aurait utilisé le logo de la NPIS (Non Pharmalogical Intervention Society) sans l’autorisation de cette dernière.
Nous tenons à rectifier cette fausse information et confirmer que la NPIS a bien accrédité le 1er Congrès International de Fasciathérapie qui s’est déroulé à Vannes les 9 et 10 mai 2025 pour mieux faire connaître la démarche de référence en matière d’Interventions Non Médicamenteuses (INM) et a autorisé FasciaFrance à apposer le logo sur tous les supports de communication.
Nous profitons de cette occasion pour apporter tout notre soutien au Pr G. Ninot et à la NPIS pour leur contribution à l’évaluation scientifique des INM. La démarche scientifique est en effet une voie essentielle pour permettre de proposer aux patients des soins sécurisés et fondés sur les preuves.
Nous tenons également à préciser et à rappeler que, contrairement à ce qui est dit, la fasciathérapie et son fondateur le Pr D. Bois n’ont aucun lien avec un quelconque mouvement spirituel. Cette pratique s’est construite sur les fondements de l’ostéopathie [1,2] et fait aujourd’hui partie des thérapies des fascias au même titre que le Rolfing, le Myofascial Release ou encore les Manipulations fasciales.
L’évaluation de la fasciathérapie par la méthode scientifique est engagée depuis longtemps comme en témoignent les publications d’articles dans des revues à comité de lecture et les nombreuses communications dans des congrès scientifiques internationaux. L’ensemble de ces informations est accessible sur le site de FasciaFrance. Le congrès NPIS n’est pas le seul à accepter nos propositions de communication puisque d’autres comités scientifiques comme celui du Fascia Research Congress, organisé par la Fascia Research Society également sponsor de notre congrès, nous accueillent depuis de nombreuses années (2007, 2015, 2018, 2022, 2025). Tout plaide plutôt en faveur de la valeur scientifique et de la pertinence clinique de la fasciathérapie.
Nous publierons bientôt les résultats d’un essai clinique randomisé évaluant l’intérêt de la fasciathérapie dans la prise en charge de la lombalgie chronique qui contribuera à renforcer cette validité scientifique [3]. Et nous sommes heureux de constater que des équipes de recherche indépendantes évaluent la fasciathérapie comme le montre cet autre essai clinique qui a évalué l’efficacité de la fasciathérapie sur la cervicalgie chronique. [4]
Les mauvaises langues diront que cela est insuffisant mais la bonne foi consisterait à reconnaître que nous ne nous soustrayons aucunement à l’évaluation scientifique. En sachant, que comme toutes les pratiques telles que les nôtres nous ne bénéficions d’aucun financement et d’aucune aide. Voilà une situation qui doit être prise en compte quand on reproche aux pratiques de soins complémentaires d’être insuffisamment éprouvées.
Cet article démontre enfin que la France reste un cas à part dans le domaine des pratiques complémentaires qui sont trop souvent discréditées au seul motif qu’elles ne sont pas conformes à la pensée médicale alors qu’elles sont plébiscitées par les patients, que leur dangerosité n’a pas été démontrée et qu’elles ne les écartent pas des parcours de soin dits conventionnels.
Nous constatons toutefois qu’un mouvement sociétal est en cours avec des initiatives locales de soignants qui se regroupent pour prodiguer les meilleurs soins aux patients et promouvoir la santé intégrative. Les personnes et regroupements qui sont mis à l’index dans cet article ont le courage et l’ambition raisonnée de contribuer à faire évoluer la santé en s’adaptant à l’évolution de notre société. La santé est affaire de médecine, de culture, d’humanité, de lien et de solidarité entre tous. Le Sénat a d’ailleurs décidé d’ouvrir ses portes, à l’initiative de la sénatrice L. Muller Bronn, pour sensibiliser les politiques aux INM et à leur place dans le système de santé. Cette journée intitulée Prévenir, soigner, accompagner autrement… L’apport des thérapeutiques non-médicamenteuses s’est déroulée le 23 octobre 2025 au Palais du Luxembourg.
Références
[1] Bois D. 1984. Concepts fondamentaux de Fasciathérapie et de pulsologie profonde. Diffusion Ed. Maloine.
[2] Bois D. 1985. Fascia, sang, rythmes, complices dans les pathologies fonctionnelles. Ed. SPEK
[3] Bertrand, I. Dupuis, C. Courraud C. (2022). Intérêts de la fasciathérapie pour la prise en charge de la lombalgie chronique commune en physiothérapie – Contexte, méthodologie et protocole d’un essai clinique. Réciprocités, 11, 14‑27 : https://zenodo.org/doi/10.5281/zenodo.10658767
[4] Batool, S.A., Shakil-ul-Rehman, S., Tariq, Z. et al. Effects of fasciatherapy versus fascial manipulation on pain, range of motion and function in patients with chronic neck pain. BMC Musculoskelet Disord 24, 789 (2023). https://doi.org/10.1186/s12891-023-06769-0